30 Aprile 2024, martedì
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Que ce soit enfin le moment!

Par Rhella MAARAD

Cette phrase en italien peut être traduite en français de la manière suivante.Le passage historique que nous vivons est décisif comme jamais auparavant. En jeu, il ne s’agit pas seulement du présent, compris comme la continuité de la liberté et du bien-être que les générations précédentes nous ont légués, mais aussi et surtout de l’avenir à transmettre à nos enfants, qui est entièrement à construire. D’une part, nous avons besoin de développer une capacité de défense à la hauteur des risques que nous prenons, et d’autre part de créer les conditions pour être compétitifs dans un monde qui expérimente, avec le numérique et l’intelligence artificielle, de nouveaux modèles de développement révolutionnaires. Sur les deux fronts, nous sommes sacrément en retard. Mais les chances de récupération ne nous manquent pas, si seulement nous pouvions comprendre que pour les saisir, nous devons accélérer le processus d’intégration politique et institutionnelle européen, en mettant courageusement et avec clairvoyance la main aux institutions et aux règles communautaires.

Commençons par la naissance de l’euro, lorsque l’on a cru que l’intégration monétaire mettrait vertueusement en marche les autres niveaux de coordination. Par conséquent, pourquoi ne pas placer au centre du programme des forces politiques nationales et des regroupements continentaux une réforme institutionnelle structurelle qui permette aux citoyens de voter directement pour des listes européennes afin d’élire un gouvernement fédéral? Sans un gouvernement européen, il est purement illusoire de parler d’une armée commune, d’une intégration des producteurs d’armements, d’une politique étrangère unique, d’une dette commune orientée vers des investissements communautaires. En Italie, on se déchire autour de l’énième tentative de modification de la Constitution, sans comprendre que même la meilleure des réformes – et celle actuellement discutée ne l’est certainement pas, au contraire – ne donnerait pas au gouvernement italien la capacité de résoudre les vrais problèmes, simplement parce qu’ils ne sont absolument pas résolubles au niveau national (et cela vaut pour tous les pays, aucun n’étant exclu).

Une autre opportunité à saisir s’appelle l’OTAN. En ce moment même, on célèbre les 75 ans de l’Alliance atlantique, qui depuis 1949 a été un outil décisif pour maintenir l’équilibre dans le monde. Un anniversaire partagé entre la discrétion, la rhétorique et le vieux refrain sur l’impérialisme américain. L’occasion de définir un nouveau rôle européen plus significatif au sein de l’OTAN découle de la proposition lancée par le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, de confier à l’OTAN la tâche de renforcer le soutien à l’Ukraine – une nécessité incontournable en ce moment si l’on ne veut pas que Kiev succombe, ouvrant la voie à de nouvelles ambitions encore plus dangereuses de Poutine – avec un plan militaire de 100 milliards de dollars. Jusqu’à présent, Zelensky a reçu des aides des États individuels, dans la préoccupation de maintenir l’OTAN en deçà de la ligne rouge de l’intervention directe et éviter ainsi de donner au Kremlin une excuse pour déclencher un conflit à plus grande échelle, voire mondial. Mais ces aides se tarissent, et avec elles, la capacité des Ukrainiens non seulement de contre-attaquer, mais aussi de se défendre.

La compétition économique, financière et industrielle de l’Europe dans le contexte de la nouvelle phase de la mondialisation (post-Covid et à la lumière de la réduction drastique des exportations chinoises et du blocage du canal de Suez) et de la révolution technologique en cours. Nous sommes sacrément en retard. Un chiffre pour tous: sur l’intelligence artificielle, l’Europe a alloué 7 milliards d’euros, tandis que seule OpenAI prévoit de collecter 7 trillions de dollars pour transformer les modèles commerciaux. Dix-huit zéros contre neuf, la partie est perdue C’est donc le moment d’agir avec détermination et vision pour relever ces défis cruciaux. Il est temps de mettre en place une véritable politique industrielle européenne, en investissant massivement dans la recherche et l’innovation, en créant des champions européens dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle, les technologies vertes, la santé et la défense. Il est également crucial de renforcer la coopération entre les États membres pour harmoniser les politiques fiscales, sociales et environnementales, afin de garantir des conditions équitables pour les entreprises et les travailleurs européens.

En parallèle, il est essentiel de renforcer la dimension sociale de l’Union européenne, en garantissant des droits sociaux fondamentaux pour tous les citoyens européens, tels que des salaires décents, des conditions de travail sûres et équitables, et un filet de sécurité sociale solide. Il est également nécessaire de lutter contre les inégalités croissantes au sein de l’UE, en mettant en place des politiques de redistribution efficaces et en favorisant l’inclusion sociale et économique de tous.

Enfin, il est indispensable de renforcer la dimension démocratique de l’Union européenne, en donnant plus de pouvoir au Parlement européen et en garantissant une plus grande transparence et responsabilité des institutions européennes. Il est temps de faire de l’Europe un véritable espace de démocratie et de citoyenneté, où les voix de tous les citoyens sont entendues et prises en compte dans les décisions qui les concernent.

En conclusion, nous sommes à un tournant de l’histoire de l’Union européenne, où des choix cruciaux doivent être faits pour assurer son avenir et son rôle dans le monde. Il est temps de saisir les opportunités qui se présentent à nous et de construire ensemble une Europe plus forte, plus juste et plus démocratique. Le temps presse, mais il n’est pas trop tard pour agir.
Le magistrat Alténor Barthélémy, juge à la Cour de Cassation et nouveau président d’Haïti, appartient à la catégorie des réserves saines du pays. Avec près de trente ans de service dans la magistrature haïtienne, après avoir travaillé au Parquet du Tribunal de Port-au-Prince, il a été l’un des plus éminents parmi ses pairs, honoré et maintenu en fonction pour son intégrité, sa compétence et sa magnanimité par le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique de l’époque en novembre 1999. Nomme régulièrement juge à la Cour de Cassation de la République, il est en meilleure position pour assurer une transition politique et mener le pays vers des élections libres, transparentes, inclusives et démocratiques. L’état d’urgence dans lequel le pays se trouve depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse mérite une transition imprégnée d’un minimum de légalité et de légitimité, que le magistrat Barthélémy semble être le seul capable d’offrir. Fort mais conciliant, le magistrat Barthélémy, réputé pour son intégrité, son esprit indépendant, son désintéressement, son patriotisme éclairé et son ouverture au monde, est presque unanime dans tous les secteurs de la vie nationale, y compris l’option de la crise et la Cour de Cassation. La République d’Haïti confie l’exercice de sa souveraineté nationale à trois pouvoirs. En l’absence des deux autres, l’exécutif et le législatif, la magistrature, dans la mesure où la constitutionnalité, la légalité et la légitimité subsistent, est le dernier rempart vers lequel se tourner pour contenir la crise actuelle de gouvernabilité, multiforme. Le panorama politique international semble de plus en plus convaincu d’une seule voix : Altenor Barthelmy, juge à la Cour de Cassation, est le mieux placé pour être le nouveau président d’Haïti.

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